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Cédant à la morsure acérée d'un engin pétaradant
Qui a dévoré du bois inexorablement
Une grosse branche de l'arbre s'est détachée
Et sur le tronc une forme étrange a libérée
Offerte au regard du promeneur un peu rêveur
Qui se plaît à y voir un visage de l'horreur...
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Il suffirait de jeter un caillou dans l'eau
Pour rompre le charme du tableau
Mais nous n'en ferons rien
On n'est pas des vauriens
Nous laisserons les mains dans les poches
Pas besoin d'y faire la moindre encoche
Laisser seulement glisser le regard
Et pas la peine non plus d'être trop bavard...
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Dans le silence des jours, il y a des murs qui s'écroulent
Des pierres qui, soudain, sur le sol roulent
Des demeures qui glissent lentement dans le néant
Qui abritaient la vie, il n'y a pas si longtemps
Et les ronces tentaculaires couvrent d'un voile pudique
Les entrailles jetées sur la place publique...
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Ce bâtiment tout simple, posé au milieu des prés
C'était encore une école, il y a un peu plus de trente ans
Point de hauts murs pour encadrer les activités
C'est dans l'herbe, devant, que s'ébattaient les enfants
Il est vrai qu'ils n'étaient pas très nombreux
Rassemblés, au rez de chaussée, dans la classe unique
Autour du maître qui garde des souvenirs heureux
De ce temps où la vie était plutôt rustique...
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Sur une petite place de village,
Il est un petit chien bien sage
Qui n'aboie pas à votre passage
Et longuement vous dévisage;
Il ne fait pas de tapage
Et ne quitte jamais son ombrage.
Parfois, un congénère ignorant des usages
A son pied, sans honte, se soulage
Sans compter d'autres outrages.
Il redoute tant d'être victime du sciage
Qui l'emporterait loin de son village !
Si jamais vous le voyez, lors de vos vagabondages
Adressez-lui un petit message...
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Dans le grand pré déserté par les bovidés
Ont pris place, pour un temps, deux échassiers
Qui ne semblent nullement effarouchés
Et s'offrent un moment de tranquillité
Prospectant de leur long bec l'herbage mouillé
A la recherche de quelque nourriture convoitée...
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Perchées sur un des plus hauts arbres du parc du château
Elles ont pu, tout à loisir, regarder les villageois de haut
Lesquels ont découvert, avec bonheur, ces deux grandes voyageuses
Qui occupaient cette position élevée et plutôt avantageuse
Pour prendre, l'espace d'une nuit, un repos bien mérité
Avant de s'envoler, au petit matin, vers une autre contrée...
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Trou noir d'un oeil habité par la peur
Dans un masque tordu de douleur
Qui happe au passage le regard
A l'affût des surprises du hasard
Tronc abandonné en lisière de forêt
Qui vogue maintenant vers d'autres destinées
Après être lentement monté vers le ciel
Déraciné par un coup de vent cruel...
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"Hêtre ou pas hêtre ?" est-ce au fond la question
Qui le plonge dans une si profonde réflexion...
Aurait-il, dans le tronc, la fibre si sensible
Sous une écorce qui paraît indestructible ?
Il n'en continue pas moins de s'élever
Dans sa terre du Béarn, bien enraciné,
Et si l'on perçoit, en le regardant, sa peine
Il "se résigne...euh", à peine
A montrer, sans méchanceté, les dents
Pour faire sourire, peut-être, le passant...
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Torrent impétueux descendu des montagnes
Il glisse calmement dans la campagne
Mais il peut aussi déborder de colère
Et ravager alentour les terres
Il roule alors des flots boueux
Charriant troncs et même vieux pneus...
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Clocher qui pointe entre les branches dénudées
Dominant les maisons anciennes blotties à ses pieds
Entre lesquelles l'on va, tranquillement, cheminer
Pour rejoindre, un peu plus loin, la voiture garée
Fin d'une belle randonnée
Dans le soir qui tombait...
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Pour accrocher le regard du promeneur
Qui sait aussi laisser filer les heures
Certaines brebis, de leur toison fournie
Ont abandonné quelques traces de vie
Qui jouent les flocons d'une neige discrète
Sur les sommets qui comptent encore fleurettes...
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